La route vers Marrakech a été longue, sinueuse et difficile, nécessitant 4 années de trajet et 26 autres pour préparer le terrain. Au départ, la plupart des États membres de l’OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle) ont considéré qu’il était contre nature de travailler à l’élaboration d’un Traité contenant des exceptions et les limitations. Ils saisissaient mal la nécessité d’un tel Traité, et ne comprenaient pas que rien dans le texte proposé ne nuirait au régime international du droit d’auteur. Au cours des dernières étapes de la négociation, certains voulaient voir le Traité comme un outil « incitatif pour les éditeurs », tandis que d’autres le considéraient avec humour comme un « Traité visant à protéger les détenteurs de droits contre les personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés ».